lundi 30 mars 2009

J'ai regardé Trainspotting


Choose life. Choose a job. Choose a career. Choose a family. Choose a fucking big television, Choose washing machines, cars, compact disc players, and electrical tin openers. Choose good health, low cholesterol and dental insurance. Choose fixed- interest mortgage repayments. Choose a starter home. Choose your friends. Choose leisure wear and matching luggage. Choose a three piece suite on hire purchase in a range of fucking fabrics. Choose DIY and wondering who you are on a Sunday morning. Choose sitting on that couch watching mind-numbing sprit- crushing game shows, stuffing fucking junk food into your mouth. Choose rotting away at the end of it all, pishing you last in a miserable home, nothing more than an embarrassment to the selfish, fucked-up brats you have spawned to replace yourself. Choose your future. Choose life… But why would I want to do a thing like that? I chose not to choose life: I chose something else. And the reasons? There are no reasons. Who need reasons when you’ve got heroin?

PS: Ceci ne signifie pas que j'ai sombré dans l'addiction à la drogue, mais que j'ai juste vu un bon film sur les junkies Anglais.

dimanche 29 mars 2009

29.03.2009


You should be back to Mongolia bro' and you're asking for your fucking money! You have 2 minutes to go out! I'm not joking! Fuck off!


Voilà. Jono était encore plein ce soir. Il a jeté une énorme bougie dans la cheminée; et tout le monde sait que quand il joue les pyromanes, c'est mauvais signe.

A la fin de la soirée, le commis de cuisine Mongolien qu'il emploie illégalement pour des services par ci par là, a eu le malheur de demander sa paye. Jono s'est emballé, il restait encore des clients. Et mis à part Anna, la nouvelle manager, il n'y avait pas grand monde pour le raisonner. Résultat des courses, le Mongolien dont je ne sais même pas le nom, s'est barré avant que le délai de deux minutes que Jono lui avait accordé se soit écoulé. J'étais vraiment désolée pour lui, et pour la manager aussi qui a du assumer toute une soirée avec un boss taré dans les parages.

Aujourd'hui, c'était aussi le dernier jour d'un de mes managers, Paul. Il va ouvrir son propre pub dans je ne sais quel coin de la campagne anglaise. J'espère juste qu'il ne deviendra pas une vieille épave comme Jono.

Sinon, hier soir je n'ai pas dormi sur mes deux oreilles.

Tout d'abord, nous sommes envahis par les cafards. Mais pas de petites punaises, non, de vrai, gros et juteux cafards...Dégoutant. Il paraît que les écraser répand leur oeufs et que la race cafard se perpétue de plus belle. Du coup, j'essaie autant que possible de les noyer dans les toilettes. Mais bon, comme animal de compagnie, on a connu mieux.

Donc, je disais, hier soir j'ai mal dormi car au moment de fermer mes yeux, j'ai aperçu papa cafard sur mon mur, juste au dessus de ma tête. Je n'ai pas réussi à avoir sa peau, alors pour ne pas qu'il revienne, j'ai dormi avec ma lampe allumée (il n'aime pas le jour).

Aussi, j'ai eu du mal à trouver le sommeil à cause d'un différend avec ma propriétaire.

1.J'ai trop de visiteurs il paraît. Oui, certes, 4 d'un coup un week-end; 2 autres le week-end d'après. Et la famille la semaine prochaine...(sans compter ceux qui vont se rajouter...)Ok, mais si on fait la moyenne, sur 6 mois, c'est pas énorme.

Donc hier soir je m'imaginais sdf à Londres, enfin non, je me disais que j'allais rentrer plus tôt que prévu car le temps pourri, la bouffe dégueulasse, l'humour de merde, les mecs gays, le coût de la vie et la précarité...Je compose avec tout ça, et qu'on ne vienne pas me dire après que je n'ai pas envie d'apprendre l'Anglais.

Je dois avoir dans la semaine une discussion avec ma propriétaire. Sa remarque est pour moi une intrusion dans ma vie privée car à partir du moment où je paie mon loyer, je pense que je peux disposer des lieux comme il me semble. D'autant plus que j'ai en ma faveur le fait que je sois une locataire modèle payant à temps et la plus maniaque qui soit...

A cours d'arguments, elle a ajouté que le fait d'avoir des visiteurs pourrait déranger mes colocataires. Je leur demanderai demain tiens, pour rire, parce que je pense qu'ils s'en balancent complètement. D'autant plus qu'à chaque fois mes convives sont très calmes, propres. Ne viennent à l'appart que pour dormir, prendre une douche avant de partir à la découverte de Londres.

Moi, je dis, si on m'enlève ça, le plaisir de faire découvrir mon nouveau lieu de vie aux gens que j'aime, il ne me reste rien.

2.Je boycotte mon lit une place avec des autocollants Némo et Footix. Oui je sais, ça fait rêver, mieux qu'un lit à baldaquin, fer forgé, coussins moelleux et couette en satin. En fait, j'ai juste récupéré le vieux matelas que mon coloc Sam voulait jeter, un deux places. Je voulais en conséquences me débarrasser de mon lit une place ikéa modèle 1995. Mais non. La proprio ne veut pas. Résultat des courses, je suis en train de le démonter pour le stocker dans je ne sais quel coin de la chambre. Faisons preuve d'imagination: les lates sous mon nouveau vieux matelas; la tête derrière l'armoire, les pieds sous le bureau. Ca devrait le faire. Et après il y en a qui revendiquent le fait d'offrir à leur locataire de parfaites conditions d'hébergement!

Il paraît que si j'avais demandé, j'aurais pu avoir un nouveau matelas tout beau pour mettre sur mon lit d'enfant de moins d'1m60! La classe! En attendant, je demande rien, juste qu'on me laisse vivre ma vie avec mes cafards. Puis la seule fois où j'ai demandé un rideau et une chaise (il y a 3 mois), bah...J'attends toujours!

Voilà, j'arrive à en rire ce soir, mais ça m'a pas mal tourmenté ces dernières 24h. Je trouve ça ridicule de créer des problèmes là où il n'y en a pas.

Au pays du non droit, j'ai aussi consulté un professionnel. Sam, le coloc à Malou. Il bosse dans la location d'appart et d'après ses dires le propriétaire n'a rien à dire concernant les visites que je reçois (ni le droit de me demander de payer plus – ce qui m'arrive). Le propriétaire doit aussi t'aviser de sa visite et ne pas faire la fouine puis se plaindre par la suite de la maltraitance infligée à Footix et Némo.

Ca passera, ou ça cassera.

Si j'arrive à mettre la loi de mon côté, ma chambre va devenir un squat géant. On appelle ça une revanche je crois.

La partie n'est pas gagnée.

En attendant, je murmure à l'oreille des cafards.

vendredi 27 mars 2009

27.03.2009


J'ai du retard dans l'actualisation de mon blog et ne sais plus trop par où commencer.

Les filles sont reparties en France et ça a fait un grand vide. C'était aussi très difficile de revenir au travail après 5 jours de repos...

Jono m'a offert un collier genre africain qu'il a du trouver dans un marché aux puces. Le même jour il se baladait avec un bonnet de vieille femme et un long manteau d'officier 10 tailles trop grandes pour lui. Les autres m'ont dit de ne pas porter son bijoux, qu'il devait être ensorcelé. Mais en fait, je pense que c'est plus un porte bonheur vu que le lendemain il est arrivé plein de choses positives autour de moi: Magick l'un des cuisiniers s'est marié, Ed a été promu manager et Alex a obtenu un poste de professeur de français au lycée très classe de South Kensington.

Maintenant, j'attends la visite de la famille. Le printemps n'est pas là en fait et ça me soule.

J'ai visité l'exposition Picasso à la National Gallery (pas la même que celle de Paris), c'était très bien fait.

Il me tarde toujours le Canada.

L'autre jour on a fait un repas entre colocs et ex colocs pour fêter l'anniversaire à Delphine.

Aujourd'hui j'ai un test d'anglais; un de mes cours est terminé et je vais pouvoir me concentrer sur les révisions du toefl.

Voilà.

mercredi 25 mars 2009

Filles dans le vent


Ce n'est pas donné à tout le monde.

*La chanson du moment: Tant qu'il y aura des hommes, Les Ogres de Barback.

jeudi 19 mars 2009

19.03.2009


Demain c'est le printemps, et Sandra et Christine arrivent. La saison s'annonce belle.

Je me suis inscrite pour passer mon toefl à Londres le 20 juin. Maintenant il faut que je me plonge dans les Bibles en anglais que mon cousin m'a gracieusement prêté.

Hier soir je suis allée à une réunion du Rotaract; en invités nous avions deux japonais. Une est prof de japonais, et l'autre était là car son père voulait qu'il soit bilingue (l'idée n'avait pas l'air de spécialement l'enchanter). En tous cas, j'ai enfin ce que je veux, je suis assez à l'aise en anglais pour discuter avec des gens venant du bout du monde.

Jono est de retour d'Argentine. Je peux lui refaire des macchiato, et il remercie « Melody ». Il semble moins cadavérique, mais est toujours aussi taré.

Tout va bien. R A S.

*Photo: Frida Kahlo, parce que je l'aime bien.

mardi 17 mars 2009

17.03.2009


Comme c'est St Patrick's Day, les Anglais mettent leurs préjugés sur les Irlandais (vu comme des beaufs - pas faux d'après mon expérience) de côté. Encore un prétexte pour boire à outrance...

*La photo qui va avec: un vieil Anglais et son chapeau de St Patrick, Hyde park. Et une juive qui veut convertir l'univers.

lundi 16 mars 2009

17.03.2009


Je pense que comme guide, je suis pas mal. Je me suis moi même surprise en constatant le nombre de choses que l'on peut découvrir ou faire découvrir en une seule journée à Londres. Je songe à pousser ce concept à l'extrême pour offrir aux Japonais une visite de la ville en 35 minutes. Un bon business je pense.

Mes amis escazeauciens sont désormais repartis en France. Un de perdu, dix de retrouvés; le week-end prochain les filles débarquent. On remet ça.

J'ai vu du déjà vu, pris le temps de regarder les endroits où je passe souvent, sans être consciente de leur beauté.

On a vu la relève de la garde, ça faisait longtemps. Folklorique mais trop long. C'est pas comme s'ils dansaient la tecktonik.

Il a fait les plus belles journées que j'aie vu depuis que je me suis exilée ici.

Je leur ai montré les musées incontournables, la « gastronomie », les pubs, les clubs, l'ambiance des quartiers. Je leur ai mis des « mind the gap » dans la tête.

Pour la première fois je suis allée à Hyde park un dimanche. Au speaker corner, des illuminés pseudo-engagés ou qui ont une foi démesurée font leurs discours perchés sur des seaux ou des escabeaux. J'ai recencé parmi les plus charismatiques: une juive qui hurlait, un musulman barbu, un Indien catholique, un marxiste avec étoile rouge, une vieille raciste, un mec qui voulait changer le logo de la BBC, un autre qui parlait de ses hémorroïdes...

On est sortis sur Brick Lane qui est devenu un des quartiers à la mode. Les loyers sont les plus bas de Londres, d'où une population jeune et plus ou moins rebelle.

Ceci est un résumé très bref et sec. Il y a des choses qui ne se racontent pas mais s'expérimentent.

16.03.2009


Comme la photo en atteste, j'ai croisé Laurent Romechko dans un bar de Brick Lane . Ou alors était-ce Laurent Ruquier?

Bon anniversaire en tous cas...

Prochainement, le récit de mon week-end.

jeudi 12 mars 2009

11.03.2009


Ce soir les escazeauciens débarquent à Londres; et je pense qu'on va passer un bon week-end.

Les Anglais devraient se demander d'où vient cette réputation internationale, pourquoi personne n'aime leur « gastronomie ». Eux, s'en accommodent parfaitement. Dans leurs supermarchés on ne trouve pas de vrai aliments pour cuisiner mais mille variétés de pain de mie, des cookies à profusion et des boites de conserves avec des légumes en plastique. On s'habitue à tout, au début, ça me choquait. Maintenant, je trouve que les yaourts coupés à l'eau, c'est pas si mauvais.

Hier au pub, un Français qui vient de temps en temps et qui est chef dans un restaurant de Chelsea est venu manger. Il m'a demandé ce que je lui conseillais. A première vue, cette « pie » remplie de steak mariné dans de l'old peculiar (bière), n'avait l'air pas mal. Manque de chance il a trouvé ça dégueulasse, pour reprendre ses mots. Je me sentais mal de lui avoir conseillé de commander ça. Le cuisinier n'a pas compris qu'il ne puisse pas aimer. Les autres clients avaient fini leur pie. Je crois que quand on ne connait que la cuisine anglaise, on s'y fait très bien, on peut même aimer ça. Mais bon, pour ceux qui connaissent le vrai sens du mot « gastronomie », c'est plus complexe...

PUIS CEUX QUI JOGGENT AVEC UN SAC A DOS APRES LE BOULOT...

...je ne les comprend pas. Je les admire en même temps. Après avoir plié leur costume, rangé leurs pompes cirées dans un sac à dos. Et troqué cette tenue contre un short et des baskets. Ils courent.

Où trouvent-ils l'énergie? Certains sont restés vissés à leur chaise pendant 8h et n'en peuvent plus. D'autres doivent être agoraphobes et fuient les transports en commun.

C'est un bon choix écologique aussi. J'essaie d'imaginer tous les londoniens qu'on arrive à entasser dans des bus à 2 étages; tous ces gens courant d'un bout à l'autre de la ville pour se déplacer. Ce serait hallucinant (awesome!).

Finalement, je comprend ceux qui joggent avec un sac à dos après le boulot.
Mais celles qui tentent le mode marche rapide en baskets et jupe de tailleur...Non, je ne comprend pas.

dimanche 8 mars 2009

08.03.2009


Réveillée par les rayons du soleil, j'étais confiante. Mais rien de plus traitre ici que le temps. Je devrais le savoir! Nuages, pluie. Et ce soir j'avais les mains gelées.

Je suis allée pour la seconde fois aider une association étudiante à distribuer des sandwiches à des SDF. Normalement, c'est bien rôdé, bien organisé. Mais cette semaine, à cause de loosers partis faire du windsurf je ne sais où et qui n'ont pas ramené le van à temps, on a du improviser. On est partis en métro, tractant les sandwiches dans des valises. C'était assez folklorique. S'il n'y avait pas eu CCTV pour nous espionner, on aurait pu en distribuer dans la rame. Du coup, vu qu'on était en retard, il n'y avait pas beaucoup de monde qui nous attendait. Moins que d'ordinaire en tous cas. Tout ça pour ça. Mais bon, paraît que ce sont les petits gestes qui comptent et font la différence.

vendredi 6 mars 2009

06.03.2009



Quand il fait quatre rayons de soleil, mon manager Don sort sa collection printemps-été de chemises fluos (orange, jaune...). Ca va bien avec les jonquilles sur le comptoir.

Sinon, concernant « LA crise »: je suis bien contente d'avoir pris cette année de césure histoire de ne pas me retrouver sur le marché du travail au mauvais moment. Ok, peut-être que dans un an ce ne sera pas plus brillant. Dans ce cas je partirai apprendre l'Espagnol.

Je pense donc à l'avenir, c'est de saison de se soucier des stages, du toefl, du master et tout ce qui implique un remplissage de formulaire en lettres capitales, à l'encre noire. Chiant.

Du coup je pense aussi aux vacances, au Canada; et à cette expo sur Picasso qui a l'air intéressant (à la National Gallery).

Ce soir, dîner entre frenchies au programme, chez Séverine.

Le soleil brille. J'ai envie de jardiner (j'ai deux pots de fleur).

PS: j'allais oublier, ça fait pile 5 mois que je me suis exilée.

mardi 3 mars 2009

03.03.2009


Juste pour dire qu'il y a des primevères et des crocus dans les parcs. Et que les arbres bourgeonnent.

Ca fait plaisir.

*Bonus: un blog montrant l'éclectisme des vitrines des magasins londoniens.

dimanche 1 mars 2009

01.03.2009


Ca y est, on est en mars, le mois de février est définitivement trop court. Mais, de bons moments en perspective ces 31 prochains jours: visite des escazeauciens; Sandra et Christine. Il me tarde de jouer les guides.

L'autre jour il faisait soleil, oh miracle; et Delphine avait eu l'idée lumineuse d'investir dans un reblochon. On s'est donc fait une tartiflette et se serait presque crues à la maison.

Hier je suis partie en session shopping avec des filles du pub. J'ai vu Albert Dupontel en vrai, Carnaby Street, au bras d'une femme brune. Ca m'a fait halluciner, je ne croise jamais de célébrités d'ordinaire (ou alors je ne les reconnais même pas).
J'ai découvert Kingly Court, un endroit sympa où un peut faire du shopping (élu mon préféré). J'ai mangé un cupcake au chocolat surmonté de bonbons Haribo. Et ça m'a rappelé qu'avant j'avais des poupées dites « cup cake », dont la robe permettait de les transformer en gâteau.
Dans une boutique vintage j'ai trouvé une barrette surmontée d'une pomme, exactement la même que celle qui appartenait à ma mère durant je ne sais quelle décennie et que j'avais cassée. Du coup, après le cup cake, histoire de prolonger la nostalgie, j'ai acquis cet accessoire.