mardi 10 février 2009

11.02.2009


Ce soir j'ai vécu une expérience sociologique à part entière.

Je me serais crue plongée, le temps d'une soirée, dans l'univers de six feet under. Où des personnages décalés dédramatisent la mort. En effet, j'ai été surprise: d'ordinaire, la salle privée du pub est réservée pour des évènements du type anniversaires, fiançailles et autres fêtes plus niaises les unes que les autres. Mais ce soir c'était un « wake », une sorte de veillée funèbre que je qualifierais plus d'apéro post-enterrement.

Alors qu'en France on se retrouve pour boire un thé camomille à l'aspartame, ici, c'est un autre régime. Un autel avec des photos du défunt, la cinquantaine, que le cancer de je ne sais quoi a emporté. Et une veuve en manteau rouge. Environ un quart de coiffeurs gays, allez savoir pourquoi. Et vêtus de tee-shirt flashys et chemises à fleurs de mauvais goût. Code vestimentaire: pas de noir. Car en plus de boire du champagne à la santé de feu Peter, c'est carnaval.
On rit, plus d'une bouteille par personne. Petit discours, IL jouait au criquet, a bien profité de la vie ce Peter, il s'est marié trois fois! Bizarre de faire la fête à outrance après un enterrement, il y a des choses qui m'échappent dans cette culture. C'est une île après tout.

La fête s'est terminée avec une veuve qui s'est finalement avérée éplorée, sanglotant dans les bras d'un vieux qui ne marchait plus droit et pleurait lui aussi toutes les larmes de son corps. Et quelques coiffeurs gays autour. Les Anglais sont vraiment des gens de nature excessive.

Pires que des pleureuses Siciliennes.

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