samedi 4 avril 2009

04.04.2009


Dans un mois exactement, je pars au Canada.

Je me tate toujours entre rester à Londres jusqu'à fin juin ou plier bagages après mon escapade américaine. Ca dépend des jours et de l'humeur en fait.

Quand je repense à Christina à qui je vais donner 20£ de plus par visiteur, comme on donne un os à ronger à son chien pour être tranquille deux minutes, je me dis, je pars. Quand je pense à Toulouse, ma vie d'avant qui me manque, je pars. Quand je calcule qu'en bossant à plein temps comme serveuse ici il est difficile d'épargner, je pars.

Quand je pense à tout ce que je n'ai pas encore vu ici, je me dis je reste. Quand je pense à perfectionner mon anglais, je reste.

On se croirait chez Julien Lepers. Sauf que chez lui, les candidats disent toujours « je reste » après le roulement de tambour.

Ce matin, je me suis levée à 5h45 et ça m'a fait drôle. Ca n'avait pas du arriver depuis le lycée ou conditions exceptionnelles (genre prendre un vol low cost super tôt). Les rues de Southfields étaient désertes. C'était assez plaisant. Ca m'a inspiré une future série de photos qui s'intitulera « Mes chers voisins ou « Guess who » ». L'idée: prendre en photo la facade des maisons. Elles ont toutes leur cachet avec bow windows, jardinet, portes aux couleurs différentes, vitraux. Ne pas oublier la belle voiture (toujours propre) garée devant. « Guess who » car c'est le nom du jeu « Qui est-ce? » en Anglais. Et que ce matin je me suis amusée à deviner qui pouvait habiter dans chaque maison seulement en fonction de la devanture.

Je m'égare.

Je me suis donc levée avant 6h pour aller préparer un petit déjeuner dans un hôpital pour enfants. Les patients n'ont pas le droit de sortir donc leurs familles leurs rendent visite. Avec les filles du Rotaract nous avons donc servi du pain perdu (appelé French Toast ici) et autres mets aux familles. La scène se déroulait dans une Ronald Mac Donald House. Le géant de la malbouffe a un coeur malgré tout et fait dans la charité – ou plutôt a eu la brillante idée de poser des tirelires sur ses comptoirs. En tous cas, la cuisine était immense, agréable, donnant sur un jardin, avec une salle de jeux pour les enfants. Mis à part une boutique « Ronald Mac Donald House » (comme si les gens qui y mettaient les pieds avaient envie d'emporter un souvenir de cet endroit...), pas de pub pour la chaîne de restaurants.
De toutes façons, leur enseigne est déjà sur le mur géant de Picaddilly et ils paient des hommes sandwiches (ou hommes big macs) pour tenir des panneaux dans la rue avec leur logo (job intéressant).

Je suis fatiguée mais n'arrive pas à dormir. Ce soir je travaille, ça va être pénible.

Flash back: hier j'ai vu Séverine, on s'est retrouvées à South Kensington. J'aime bien les quartiers bourgeois, c'est beau.
J'ai mangé un vrai cup cake lemon coconut (ceux que j'avaient goûtés jusqu'ici sont de pâles copies en fait).
J'ai remarqué que sur les feux tricolores, là où les piétons attendent pour traverser, à 2 mètres de haut il y a aussi un bouton pour les cavaliers. Quand ils peuvent passer, le cheval est vert. C'est plutôt cool.

Lundi, la famille arrive. Encore une fois je vais faire la guide.

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