mercredi 8 octobre 2008

06.10.2008


Me voilà Merton Road, dans le quartier de Clapham junction au sud de Londres...

Flash back: ce matin départ 10h35 de l'aéroport de Toulouse. Tinou est venue me dire au revoir armée d'un panneau « goodbye Robert, have fun » avec photo du crew des Glandues. Ca m'a rendue nostalgique d'un coup...

Enfin, le moment fatidique est arrivé et il a fallut embarquer. Quand j'ai dit au revoir à papa j'ai vu ses yeux embués. Je suis partie sans me retourner. Mais de la porte d'embarquement au décollage de l'avion, j'ai passé une heure à pleurnicher. Je me disais c'est normal, mais je me trouvais débile en même temps, me disant que c'était moi qui avait acheté ce putain de billet d'avion. On ne se prépare jamais assez psychologiquement...

Je me suis sentie heureuse et excitée jusqu'au moment où il a fallut embarquer. Je n'étais pas trop triste de dire au revoir à tout le monde. Puis là, seule, dans l'attente je repensais à mes grands-parents, ma mère, ma soeur, mes amis escazeauciens, Audrey, Warda, Perrine...Et l'euphorie est retombée d'un coup.

J'ai même pas pu dormir dans l'avion pour oublier, des gamins braillaient. J'avais choisi le côté du hublot pour regarder le paysage. La ville rose qui devient minuscule. Puis quelques heures après, les moutons qui se dessinent sur l'herbe verte; et des villas immenses avec cours de tennis qui m'ont fait penser à Match Point de Woody Allen.

Ma valise de 33kg40 était un boulet et j'ai cru ne jamais arriver jusqu'au train...En plus, j'avais médité ma phrase pour acheter mon billet, cela durant tout le vol. Et le mec du guichet n'a même pas compris. Imaginez ma déception...

Delphine est venue me chercher à Clapham. Le quartier semble sympa; cosmopolite et middle class. Il y a un centre commercial pas loin, un grand parc, des pubs. Tout ce qu'il faut pour survivre en somme.

Je partage une chambre avec une polonaise, dans la même maison que Delphine. Cette dernière mériterait d'être canonisée... Heureusement qu'elle est là pour m'aider à m'intégrer à la vie londonienne...Je ne me sens pas seule. On est deux à avoir envie de vin et de fromage – les autres habitants de la maison sont Pakistanais, plus du genre à faire cuire des chapatis en fait.

Nous sommes donc six à vivre sous le même toit, je n'ai pas encore rencontré tout le monde. Je ne paie pas cher, 55 livres par semaine. Mais bon, ça me dérange un peu de partager la chambre et ne pas avoir mon propre espace. C'est un début.

Ca m'a rassurée de voir qu'un des Pakistanais, Ejazz (ne me demandez pas comment s'écrit son nom, c'est déjà bien que je m'en souvienne) parle plus mal anglais que moi et arrive à survivre ici... Il ne parle pas français – enfin si, il connait juste des insultes. Normal quoi.

Y a mille trucs à dire.
La prochaine fois.

PS: je me sens lésée car depuis sa chambre qui est au troisième, Delphine parvient à pirater le wifi de je ne sais qui alors que moi qui suis au second n'y arrive pas...

Aucun commentaire: