
C'est ma fête alors, bonne fête à moi même...
Des nouvelles du 185 Merton road. Les lieux sont investis par des ou une souris, je n'en sais rien. Avant, on la ou les voyait traverser la cuisine, sagement. Delphine déclarait trouver cette souris mignonne, comme une sorte d'animal domestique en fait. Mais depuis quelques jours, Mouse (on va dire que c'est son nom) laisse ses déjections partout dans la cuisine. Sur les plaques du four, dans le micro-ondes; dégueulasse en somme. A midi, Ejazz était vert, Mouse est entrée dans son pot de sucre, le crime est signé. Depuis, Mouse est en surcis, car il a juré de lui faire la peau la prochaine fois qu'il verrait ce « fucking bastard »...
Le travail au pub se passe bien. J'ai appris que le rêve du boss est d'ouvrir une auberge en France pour servir de la vraie nourriture – il a reconnu que ce qu'il vendait aux british dans son pub n'était pas excellent. Du coup, frustré de ne pouvoir partager son amour pour la France et le vin avec personne, j'ai toujours droit à ma séance de dégustation (avant ou après le service) mais c'est pas pour me déplaire.
Je trouve que les gens avec qui je travaille sont très accueillants. C'est vraiment différent ici, les gens se demandent comment ça va, non pas par convention mais parce que ça les intéresse de savoir si tout va bien. Aussi, bizarrement, même si on ne se fait pas la bise, dès qu'on se connait, on est plus proches et tactiles. Hier soir, après mon service, Annicke, une sud Africaine avec qui je bosse m'a fait un hug pour me dire au revoir; et m'a remerciée pour mon travail alors qu'elle n'est qu'une subalterne comme moi et que c'était la première fois qu'on bossait ensemble. J'apprécie vraiment cet état d'esprit.
Hier soir j'ai aussi rencontré deux Mexicaines qui travaillent au Earl Spencer, elles étaient trop contentes que je parle espagnol, c'est plutôt rare ici...C'est bien, on appelle ça, faire d'une pierre deux coups, je vais travailler mon anglais et mon espagnol.
Autre personnage clé du pub, Charlie, le chien du boss. Je l'aime bien, il est plutôt du genre très pacifiste, qui bave en voyant défiler les assiettes, qui attend la fin du service pour ronger tous les os qu'on a gardé pour lui. « Save food for Charlie » il y a écrit au dessus de la poubelle; au début je me suis demandé qui c'était...Et j'ai été rassurée de voir qu'il s'agissait d'un chien et non d'un humain...
En ce moment je bouges les meubles de la chambre pour organiser mon coin à moi. Ma colocataire est assez discrète mais bon...Elle me fait rire dans son genre. Delphine m'avait dit qu'elle ponctuait la fin de ses phrases en disant « man », comme dans le ghetto. Je n'avais même pas remarqué au début, mais mon oreille commence à se faire, man.
*Image: David et Goliath. J'aurais préféré « Goodbye Mouse ».
1 commentaire:
Bonne fête alors, man!
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